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LE LIVRE PERDU DU DIEU ENKI 4

Synopsis de la Deuxième Tablette

 

 

 

 

 

Le vol dAlalu à bord dun vaisseau spatial armé de têtes nucléaires

Il choisit pour destination Ki, la septième planète (la Terre) La raison pour laquelle il sattend à trouver de lor sur Terre  

La cosmogonie du système solaire Leau et lor de Tiamat 

Lapparence de Nibiru depuis lespace

La Bataille Céleste et la destruction de Tiamat
La Terre, moitié de Tiamat, hérite de son eau et de son or Kingu, le principal satellite de Tiamat,devient la Lune de la Terre  
Nibiru est condamnée à tourner autour du Soleil pour toujours 
Arrivée et atterrissage dAlalu

Alalu découvre lor et tient le sort de Nibiru entre ses mains


Représentation babylonienne de la Bataille Céleste

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DEUXIÈME TABLETTE

 

 

Alalu mit le cap sur la Terre couleur de neige. Cest un secret des Commencements qui lui avait fait choisir cette destination.

 

Il parvint dans à la zone interdite, là personne ne sétait jamais aventuré.

 

Personne navait jamais tenté de traverser le Bracelet Martelé.

 

Cest un secret des Commencements qui guidait sa route.

 

Le sort de Nibiru était entre ses mains et sil réussissait, il pourrait régner sur tout lunivers!

 

En exil loin de Nibiru, il risquait la mort mais les dangers ne lui faisaient pas peur.

 

Si son plan réussissait, il serait récompensé par la gloire éternelle.

 

Volant comme un aigle, Alalu scrutait les cieux. Au-dessous de lui, Nibiru ressemblait à une balle suspendue dans le vide.

 

Elle était belle, son éclat illuminait les cieux environnants.

 

Sa masse était impressionnante, ses volcans crachaient du feu.

 

Lenveloppe qui la protégeait, teintée de rouge, était agitée comme un océan.

 

Au milieu, bien distincte, la faille ressemblait à une sombre blessure.

 

Il regarda à nouveau en dessous de lui. La faille nétait plus quune égratignure.

 

Un autre regard, et la grande boule de Nibiru nétait pas plus grosse quun fruit.

 

Au dernier coup dœil, Nibiru avait déjà été happée dans lobscurité.

 

Le cœur dAlalu était en proie au remords, la peur le tenait dans sa main. La décision se muait en hésitation.

 

Il envisagea de sarrêter, mais retrouva sa détermination.

 

Le char parcourut des centaines, des milliers, des dizaines de milliers de lieues.

 

Dans limmensité des cieux, lobscurité était dun noir dencre. Au loin, des étoiles lui faisaient des clins dœil.

 

Alalu continua son chemin. Soudain, une vue réjouissante soffrit à lui:

 

Lémissaire céleste était là pour le saluer!


Le petit Gaga, « Celui qui montre le chemin », était sur sa route, accueillant.

 

Gaga est desti à passer devant et derrière le céleste Antu de sa démarche penchée.

 

Il a deux visages, selon quil est incli vers lavant ou vers larrière.

 

Alalu considéra la face quil lui présentait lors de leur première rencontre comme un bon présage.

 

Il avait limpression que les dieux célestes lui souhaitaient la bienvenue.

 

Dans son vaisseau, il suivait le chemin tracé par Gaga, en direction du deuxième dieu des cieux.

 

Bientôt la céleste Antu, ainsi nommée par le roi Enshar, surgit de lobscurité.

 

Aussi bleue que leau pure, elle est à lorigine des Eaux du Dessus.

 La beauté de la vue réjouit Alalu, qui poursuivit son chemin en se maintenant à une distance respectueuse.

 

Au loin, derrière Antu, Alalu commençait à percevoir le scintillement de son époux, aussi imposant quelle.

 

Parfait double dAntu, An est reconnaissable à son bleu teinté de vert.

 

Un te éblouissant circule autour de lui, tous deux ont des sols fermes.

 

Alalu fit ses adieux aux deux célestes.

 

Il pouvait encore discerner la trajectoire de Gaga, montrant le chemin vers son ancien maître, auquel il faisait jadis office de conseiller.

 

Litinéraire les menait droit vers Anshar, le Prince Héritier des cieux.

 

Le vaisseau sétait mis à accélérer, attiré par les anneaux aux couleurs vives dAnshar!

 

Alalu détourna rapidement le regard pour ne pas perdre de vue « Celui qui montre le chemin ».

 

Cest alors quune vue des plus spectaculaires soffrit à lui: au loin, il pouvait discerner la clarté de létoile du groupe!

 

Il découvrit ensuite une vision terrifiante: un monstre géant, sur sa trajectoire, avait jeté un sort voilant le Soleil. Kishar avait avalé son créateur!

 

Cela effraya Alalu, qui y vit un mauvais présage.

 

La masse du géant Kishar, première des Planètes Fermes, était impressionnante.

 

Sa surface était obscurcie par des tourbillons, des taches de couleur qui se déplaçaient.

 

Le dieu leste était entouré dinnombrables satellites, certains lents, dautres rapides.


Leurs trajectoires étaient erratiques, ils surgissaient de partout.

 

Kishar lui-même était ensorcelant avec ses divins éclairs.

 

Absor par la vue, Alalu dévia de sa route.

 

Puis lobscurité commença à se dissoudre: Kishar poursuivait sa route et son destin.

 

Il se déplaça lentement, dévoilant le Soleil, « Celui qui existe depuis le Commencement ».

 

Mais la joie née dans le cœur dAlalu fut de courte durée.

 

Il savait que le danger le guettait derrière la cinquième planète.

 

Cest là que se tapissait le Bracelet Martelé, prêt à le réduire en pièces!

 

Le Bracelet était formé de rocs et de rochers martelés ensemble, agglutinés comme des orphelins sans mère.

 

Surgissant de toute part, ils continuaient à suivre un destin pourtant révolu.

 

Ils se comportaient de façon répugnante et dangereuse.

 

Ils avaient dévoré les vaisseaux dexploration de Nibiru comme des prédateurs.

 

Ils refusaient de céder le précieux métal dont la planète avait besoin pour survivre.

 

Le vaisseau dAlalu se précipitait vers le Bracelet Martelé, détermi à engager le corps à corps avec les féroces rochers.

 

Dans son vaisseau, Alalu agita plus fortement les Pierres de Feu.

 

Dune main ferme, il guida « Celui qui montre la voie ».

 

Les rochers menaçants se ruaient vers le vaisseau, comme lennemi charge pendant la bataille.

 

Alalu envoya un missile meurtrier dans leur direction.

 

Il déclencha les Armes de la Terreur les unes après les autres.

 

Tels des guerriers effrayés, les rochers reculaient, libérant un passage pour Alalu.

 

Comme par enchantement, le Bracelet Martelé ouvrait ses portes au roi.

 

Dans la nuit noire, Alalu distinguait clairement les cieux.

 

Le féroce bracelet na pas eu raison de lui, na pas mis fin à sa mission!

 

Au loin, le Soleil brillait.


Il envoyait ses rayons accueillants en direction dAlalu.

 

Devant lui, une planète dun brun rougtre poursuivait sa route. Cétait le sixième des dieux lestes.

 

Alalu put à peine lapercevoir, car lastre sécartait à vive allure de son chemin.

 

Enfin apparut la Terre couleur de neige, le septième des dieux célestes.

 

Cest vers elle que se dirigeait Alalu, vers la planète la plus accueillante.

 

Plus petite que Nibiru, sa force dattraction était aussi moins forte.

 

Dans son atmosphère moins dense que celle de Nibiru tourbillonnaient des nuages.

 

En dessous, la Terre était divisée en trois zones:

 

Le blanc de la neige au-dessus et au-dessous, du bleu et du brun entre les deux.

 

Alalu déploya adroitement les ailes qui servaient à freiner le vaisseau afin de faire le tour du globe terrestre.

 

Dans la zone du milieu, il pouvait discerner des terres et des océans.

 

Il déclencha le « Rayon qui pénètre sous la surface » pour analyser les entrailles de la Terre.

 

Jai réussi! sexclama-t-il, extatique.

 

Le rayon a détecté de lor, tant dor sous la zone sombre, mais aussi sous leau!

 

Le cœur battant, Alalu devait prendre une décision:

 

Devait-il atterrir sur la terre ferme, et risquer de sy écraser et dy mourir?

 

Devait-il se poser sur locéan, et risquer dy sombrer?

 

Où était son salut? Découvrirait-il lor tant convoité?

 

Dans son siège, Alalu était calme.

 

Il laissa le sort du vaisseau entre les mains du destin.

 

Livré au pouvoir dattraction de la Terre, le char prenait de la vitesse.

 

Ses ailes déployées sembrasèrent, latmosphère de la Terre était aussi brûlante quun four.

 

Puis le vaisseau se mit à trembler, émettant un grondement mortifiant.

 

Soudain, il sécrasa et sarrêta dun seul coup.


Rendu inconscient par les mouvements du vaisseau, assommé par le choc de laccident, Alalu ne bougeait pas.

 

Puis il ouvrit les yeux et sut quil était encore parmi les vivants.

 

Il était arri sur la planète de lor.

 

 

 

 

Je vais maintenant parler de la Terre et de son or. Je vais raconter le Commencement et la création des dieux lestes.

 

Au Commencement, lorsque dans les cieux les dieux navaient pas encore pris forme et que sous eux Ki, la terre ferme, ne portait pas encore de nom, seul existait le primordial Apsu.

 

Dans les hauteurs du Dessus, les dieux célestes navaient pas encore été créés.

 

Dans les eaux du Dessous, les dieux lestes nétaient pas encore apparus.

 

Dessus comme Dessous, les dieux navaient pas encore été formés, les destinées navaient pas encore été décrétées.

 

Aucun roseau, aucun marécage nétaient encore apparus.

 

Seul Apsu régnait sur le vide.

 

Puis Apsu mélangea les eaux primordiales à laide de ses vents et leur jeta un ingénieux sort divin.

 

Il plongea le néant dans un profond sommeil et se créa une épouse, Tiamat, la Mère-de-tous.

 

Mère leste, Tiamat était une beauté deau.

 

Apsu créa ensuite le petit Mummu et en fit son messager, un cadeau pour Tiamat.

 

Il offrit à son épouse un présent resplendissant: un métal brillant, lor éternel, quelle serait la seule à posséder.

 

Puis leurs eaux se mêlèrent et formèrent leurs divins enfants dans lespace qui les séparait.

 

Les êtres célestes créés étaient mâle et femelle. Ils furent baptis Lahmu et Lahamu.

 

Apsu et Tiamat établirent pour eux une demeure dans le monde du Dessous.

 

Avant que Lahmu et Lahamu naient atteint leur taille adulte, le couple céleste dAnshar et Kishar fut formé dans les eaux du Dessus.

 

Ils étaient plus imposants que leurs aînés.

 

Dans les confins du ciel, ils eurent un héritier répondant au nom dAn.


Puis fut créée Antu, pour être son épouse.

 

An et Antu sétablirent à la frontière des Eaux du Dessus.

 

Il y avait donc trois couples divins, créés dans les profondeurs du Dessus et du Dessous.

 

Ils reçurent des noms. Avec Mummu et Tiamat, ils étaient la famille dApsu.

 

À cette époque, nulle trace de Nibiru.

 

Quant à la Terre, elle nétait pas encore née.

 

Les eaux lestes étaient mêlées, pas encore séparées par le Bracelet Martelé.

 

À cette époque, leurs trajectoires nétaient pas encore fixées.

 

Les destinées des dieux nétaient pas encore déterminées.

 

Ils se déplaçaient en groupe de façon imprévisible, ce quApsu trouvait répugnant.

 

Tiamat, ne trouvant pas le repos, était mécontente.

 

Elle sentoura dune multitude de suivants.

 

Elle fit du premier né, Kingu, le chef de ses onze satellites.

 

Lorsque les dieux lestes lapprirent, ils tinrent conseil.

 

Tiamat a éle Kingu au même rang quAn!

 

Sur sa poitrine elle a attac une Tablette du destin pour le doter de son propre circuit et lui a ordonné de combattre les dieux.

 

Qui osera laffronter? se demandaient mutuellement les dieux.

 

Aucun dentre eux ne dévia sa route, aucun dentre eux nétait prêt à se battre.

 

Cest alors quun autre dieu fut engendré dans les Profondeurs.

 

Créé par un habile créateur, il était dans une Chambre du Sort.

 

Il était le fils dun autre Soleil.

 

Le dieu quitta en hâte sa famille et les Profondeurs il était né.

 

Présent de son créateur, il portait en lui la Semence de la Vie.

 

Il partit pour le vide, à la recherche dun nouveau destin.

 

Cest Antu, toujours vigilante, qui la première remarqua le divin voyageur.


Il était rayonnant, séduisant.

 

Princière était son allure.

 

Il était le plus grand dentre eux, son orbite était la plus longue.

 

La première à le voir fut Antu, qui navait jamais engendré.

 

Viens, sois mon fils! lui demanda-t-elle. Laisse-moi devenir ta mère!

 

Elle jeta son filet et linvita à modifier sa course.

 

Ses mots remplirent dorgueil le cœur du nouveau venu. Celle qui voulait lélever le rendit prétentieux.

 

Sa tête doubla de volume, quatre membres surgirent de ses côtés.

 

Il bougea les lèvres en signe dacceptation, soufflant un feu divin.

 

Il se mit en route en direction dAntu. Bientôt, An le verrait. Lorsque An le vit, il sécria:

 

Mon fils! Tu accéderas au pouvoir, des serviteurs seront à tes côtés. Que Nibiru soit ton nom!

 

An salua Nibiru, se tournant pour le regarder passer. Il lui offrit quatre serviteurs: le Vent du Sud, le Vent du Nord, le Vent dEst et le Vent dOuest.

 

Plein dallégresse, An annonça à son aïeul Anshar larrivée de Nibiru. En entendant ces nouvelles, Anshar envoya Gaga, son émissaire, porter ses sages paroles à An et assigner une tâche à Nibiru.

 

Il chargea Gaga de mettre des mots sur ce quil ressentait, et de dire à An:

 

Tiamat, qui nous a donné le jour, nous déteste désormais.

 

Elle a le une armée, elle étouffe de rage.

 

Contre les dieux, ses enfants, onze guerriers marchent à ses côtés.

 

Parmi eux Kingu, auquel elle a offert une destinée bien quil ny ait droit.

 

Son venin est plus puissant que nimporte lequel dentre nous. Tous, nous redoutons son armée.

 

Demandons à Nibiru de nous venger!

 

Quil terrasse Tiamat et sauve nos vies!

 

Attribuons-lui un sort, et laissons-le affronter notre terrible ennemi!

 

Gaga rejoignit An, se prosterna devant lui et lui répéta les paroles dAnshar.

 

An dévoila le message de Gaga à Nibiru, répétant les paroles de son aïeul.


Nibiru lécouta avec émerveillement parler de cette mère prête à dévorer ses enfants.

 

Bien quil ne dise rien, son cœur était déjà hostile à Tiamat.

 

Il répondit à An et à Gaga en ces mots:

 

Si je sauve vos vies en vainquant Tiamat, que la suprématie de ma destinée soit proclamée au cours dune assemblée.

 

Que le Conseil des dieux fasse de moi leur chef, que chacun se prosterner devant moi!

 

Lorsque Lahmu et Lahamu entendirent ces paroles, ils sécrièrent:

 

Quelle étrange demande! Que cela peut-il bien signifier?

 

Les dieux qui décrètent les destins se concertèrent.

 

Ils décidèrent de faire de Nibiru le Vengeur, et lui promirent un prestigieux destin.

 

Quà partir de ce jour, tes ordres soient indiscutés!

 

Quaucun dieu ne transgresse les limites de ton territoire!

 

Pars, Nibiru, sois notre Vengeur! lui dirent-ils.

 

Ils trarent pour lui un chemin princier jusquà Tiamat, le bénirent et lui confièrent des armes redoutables.

 

Anshar lui offrit trois vents supplémentaires: le Vent Mauvais, le Tourbillon et le Vent sans pareil.

 

Kishar emplit son corps dune flamme incendiaire, un filet dans lequel envelopper Tiamat.

 

Ainsi préparé pour la bataille, Nibiru se mit directement en route vers Tiamat.

 

 

 

 

Je vais maintenant raconter la Bataille Céleste, la naissance de la terre et le destin de Nibiru.

 

Le seigneur progresse, suivant son destin.

 

Face à Tiamat la furie, il prononça un sort.

 

Pour se protéger, il avait emporté le Pulser et lÉmetteur.

 

Sa tête était couronnée dune lueur terrifiante.

 

Il posta à sa droite « Celui qui châtie », à sa gauche « Celui qui repousse ».

 

Il envoya les Sept Vents, son armée, comme une tempête, et se précipita vers Tiamat, prêt au combat.


Les dieux se pressaient autour de lui puis sécartaient de son passage.

 

Il était le seul à savancer pour analyser Tiamat et ses suivants, pour deviner le plan de Kingu, le commandant de son armée.

 

Lorsqu’il aperçut le vaillant Kingu, sa vue se brouilla.

 

Alors quil regardait les monstres, il dévia de sa trajectoire, ses mouvements devinrent confus.

 

Tiamat était ceinturée de près par sa bande, qui tremblait de terreur.

 

Tiamat se secoua, émettant un rugissement féroce.

 

Elle jeta un sort à Nibiru, lenveloppa avec un charme.

 

Il était maintenant impossible déviter la bataille. Ils se retrouvèrent face à face, savanrent lun vers lautre.

 

Cest pour se battre quils se rapprochaient, pour un combat décisif.

 

Le seigneur lança son filet pour emprisonner Tiamat, qui, comme possédée, hurlait de fureur.

 

Nibiru libéra le Vent Mauvais, qui se tenait derrière lui, et le dirigea contre Tiamat.

 

Elle ouvrit la bouche pour lengloutir, mais ne pouvait plus la refermer.

 

Le Vent Mauvais emplit son ventre, trouva ses entrailles.

 

Les entrailles de Tiamat hurlaient, son corps se distendait, sa bouche était grande ouverte.

 

Par louverture Nibiru tira une flèche brillante, un éclair divin.

 

La flèche transperça ses entrailles de Tiamat, déchirant son ventre et son cœur.

 

Ayant réussi à la maîtriser, il éteignit le souffle de vie qui lhabitait.

 

Nibiru étudia le corps sans vie. Tiamat gisait maintenant telle une carcasse égorgée.

 

Aux côtés de leur maîtresse sans vie, les onze suivants tremblaient, terrifiés.

 

Ils étaient pris dans le filet de Nibiru, incapables de fuir.

 

Kingu, que Tiamat avait fait commandant de son armée, était parmi eux.

 

Le seigneur le mit aux fers, l’enchaîna à sa maîtresse.

 

Il lui ravit les Tablettes de la Destinée, quil ne méritait pas, y imprima son propre sceau et les attacha à sa poitrine.

 

Il fit captifs les autres suivants de Tiamat, les piétina et les réduit en pièces. Il les lia à son orbite,


les fit voyager à contresens pour quils tournent autour de lui.

 

Nibiru quitta alors le champ de bataille, pour annoncer sa victoire aux dieux qui lavaient mandaté.

 

Il tourna autour dApsu, se rendit auprès de Kishar et Anshar.

 

Gaga vint le saluer, puis sen retourna annoncer la nouvelle aux autres.

 

Nibiru se rendit dans les Profondeurs, au-delà dAn et dAntu.

 

Il réfléchit au sort de Tiamat et de Kingu, puis revint sur ses pas.

 

Il approcha Tiamat, sarrêta devant son corps sans vie.

 

Il se préparait à découper ingénieusement le monstre.

 

Il louvrit en deux comme une huître, parant le haut et le bas de son corps.

 

Il découpa ses canaux internes, émerveillé par ses veines dorées.

 

Foulant aux pieds la partie inférieure du corps de Tiamat, il détacha complètement la partie supérieure.

 

Il convoqua son aide le Vent du Nord et lui ordonna de jeter la tête coupée dans le néant.

 

Le Vent de Nibiru survola Tiamat, déferla sur ses eaux.

 

Nibiru lança un éclair, envoya un signal au Vent du Nord.

 

Dans un éclat la partie supérieure de Tiamat fut transportée vers une région inconnue.

 

Kingu fut exilé avec elle, pour tenir compagnie à la partie sectionnée.

 

Nibiru considéra alors la partie inférieure de Tiamat.

 

Il voulait quelle témoigne pour toujours de sa victoire, quelle marque à tout jamais dans les cieux le lieu du combat.

 

Armé dune masse il la tailla en pièces quil lia entre elles pour former le Bracelet Martelé.

 

Il les condamna à rester ensemble et à servir de gardiens.

 

Un firmament pour séparer les eaux des eaux.

 

Le Bracelet habilement martelé par Nibiru sépare les eaux supérieures des eaux inférieures.

 

Le Seigneur traversa ensuite les cieux pour en étudier les différentes régions.

 

Il mesura la distance entre les demeures dApsu et de Gaga, puis examina la frontière des Profondeurs, le lieu il était né.


Il marqua une pause, hésitant, puis sen retourna lentement vers le Firmament, là avait eu lieu laffrontement.

 

Passant à nouveau sur le domaine dApsu, il fut assailli de remords à la pensée de sa défunte épouse.

 

Son regard se posa sur ce quil restait du corps blessé de Tiamat.

 

La partie supérieure attira son attention. LEau de Vie, le don quelle avait reçu, continuait à jaillir de ses blessures.

 

Les rayons dApsu faisaient briller ses veines dorées.

 

Nibiru se souvint alors de la Graine de Vie que son créateur lui avait confiée.

 

Lorsqu’il avait piéti Tiamat, lorsquil lavait déchiquetée, il avait la lui transmettre!

 

Il sadresse à Apsu en ces mots:

 

Guérissez ces blessures avec la chaleur de vos rayons.

 

Que la vie surgisse à nouveau dans ce corps brisé, accueillez une nouvelle fille dans votre famille.

 

Que les eaux se rassemblent en un lieu, que surgisse la terre ferme!

 

Donnons-lui le nom de Ki, en honneur de cette terre ferme.

 

Apsu fut sensible aux paroles de Nibiru.

 

Que la Terre fasse partie de ma famille, dit-il. Quelle porte désormais le nom de Ki, Terre-ferme-du-dessous.

 

Que sa rotation fasse naître le jour et la nuit. Mes rayons apaiseront sa douleur pendant la joure. Kingu, créature de la nuit, veillera sur elle dans lobscurité.

 

Que la Lune accompagne la Terre pour toujours.

 

Nibiru écouta les paroles dApsu avec satisfaction.

 

Il traversa les cieux et en étudia les contrées.

 

Il attribua aux dieux qui lavaient élu des positions permanentes.

 

Il conçut leurs orbites afin quelles ne se gênent ni ne séloignent les unes des autres.

 

Il renforça les verrous du ciel et construsit des portes des deux côtés.

 

Il choisit pour résidence le lieu le plus éloigné, si éloigné que même Gaga ne pouvait ly rejoindre.

 

Il demanda à Apsu de lier cette grande orbite à son destin.


De leur poste, les dieux sexprimèrent:

 

Que la souveraineté de Nibiru nait pas de limites!

 

Que le plus rayonnant des dieux devienne le vrai Fils du Soleil!

 

Depuis sa demeure, Apsu lui donna sa bénédiction:

 

Que Nibiru garde le passage entre les Cieux et la Terre, quil prenne le nom de Passage!

 

Que la souveraineté de Nibiru nait pas de limites!

 

Les dieux ne doivent jamais franchir la limite entre le Dessus et le Dessous.

 

Que Nibiru reste au centre, quil soit le gardien des dieux.

 

Quil mette un Shar pour parcourir son orbite. Que telle soit sa destinée!

 

 

 

 

Je vais maintenant raconter comment les Temps Anciens ont commen. Je vais parler dune ère connue dans les Annales sous le nom dÂge dOr, et des missions qui partirent de Nibiru vers la Terre en quête dor.

 

Tout a commencé lorsque Alalu sest enfui de Nibiru.

 

Il était doué dune grande intelligence et avait acquis un grand savoir.

 

Son ancêtre Anshargal avait permis de rassembler de nombreuses connaissances sur les cieux et les orbites des planètes.

 

Ce savoir avait été approfondi par Enshar avant dêtre étudié par Alalu.

 

Alalu sétait entretenu avec les sages, il avait consulté savants et commandants.

 

Cest ainsi quil avait acquis ses connaissances sur le Commencement.

 

Lor du Bracelet Martelé était la confirmation dont il avait besoin.

 

Lor du Bracelet Martelé prouvait la présence dor dans la partie supérieure du corps de Tiamat.

 

Alalu atteignit victorieux la planète de lor, son vaisseau sécrasa dans un bruit de tonnerre.

 

Il analysa lendroit avec un rayon afin de découvrir sa position.

 

Son vaisseau avait atterri sur la terre ferme, au bord dun vaste marécage.

 

Il enfila un casque daigle et un costume de poisson, ouvrit le panneau mobile du vaisseau et sarrêta pour réfléchir.


Le sol était sombre, le ciel était teinté de bleu et de blanc.

 

Seul le silence était là pour laccueillir.

 

Il se tenait seul sur une planète étrangère, peut-être exilé de Nibiru à tout jamais!

 

Il se laissa glisser jusquau sol, posa le pied sur le sol sombre.

 

Il pouvait distinguer des collines dans le lointain, et il était entouré dune végétation luxuriante.

 

Devant lui sétendaient des marécages. Il sy avança.

 

La fraîcheur de leau le fit frissonner, et il revint sur la terre ferme. Il était seul sur une planète étrangère!

 

Les pensées se bousculaient dans sa tête. Son épouse et ses enfants lui manquaient.

 

Serait-il exilé au loin de Nibiru pour toujours? Il se posa encore la question.

 

Il retourna rapidement au vaisseau pour boire et se nourrir, puis fut envahi par un sommeil de plomb.

 

Il ne sut jamais combien de temps il avait dormi, ni ce qui le réveilla.

 

Il pouvait percevoir une clarté au-dehors, un éclat inconnu sur Nibiru.

 

Il déploya une perche équipée dun appareil de contrôle hors du vaisseau, qui lui indiqua que lair de la Terre était respirable.

 

Il ouvrit le panneau mobile du vaisseau, et prit une inspiration.

 

Il inspira de nouveau, puis encore et encore. Lair de Ki convenait bel et bien aux Anunnakis!

 

Alalu applaudit et entama un refrain joyeux.

 

Il se laissa glisser au sol sans casque daigle et sans costume de poisson.

 

Léclat qui régnait à lextérieur était aveuglant: les rayons du Soleil étaient si puissants!

 

Il retourna au vaisseau et mit un masque pour protéger ses yeux.

 

Il emporta larme quil transportait ainsi que lappareil de contrôle.

 

Il se laissa glisser jusquau sol, posa le pied sur le sol sombre.

 

Il avança en direction des marécages. Les eaux étaient dun vert sombre.

 

Le marécage était bor de galets. Alalu en prit un et le lança dans leau.

 

Il remarqua un mouvement: les eaux étaient poissonneuses!


Il plongea lappareil de contrôle dans le marécage, pour analyser les eaux troubles.

 

Il fut déçu de découvrir que leau nétait pas potable.

 

Il séloigna du marais, et partit en direction des collines.

 

Il se fraya un chemin à travers la végétation. Les buissons cédèrent bientôt la place aux arbres.

 

Lendroit il arriva ressemblait à un verger, les arbres étaient chargés de fruits.

 

Attiré par leur odeur sucrée, Alalu détacha un fruit et le porta à sa bouche.

 

Si son odeur était sucrée, son goût létait plus encore! Alalu était ravi.

 

Alalu marchait dans la direction opposée au Soleil, vers les collines.

 

Il sentit quelque chose dhumide sous ses pieds, ce qui lui indiqua quil devait y avoir de leau à proximité.

 

Il se laissa guider par lhumidité, et découvrit une mare au milieu de la forêt, un étang aux eaux silencieuses. Il plongea lappareil de contrôle dans la mare.

 

Leau était potable!

 

Alalu se mit à rire. Un rire irrésistible sempara de lui.

 

Lair était respirable, leau potable, il y avait des fruits, il y avait des poissons!

 

Alalu se pencha, recueillit un peu deau entre ses mains et la porta à sa bouche.

 

Leau était fraîche et navait pas le même goût que celle de Nibiru.

 

Il but encore, puis séloigna dun bond.

 

Il avait entendu un sifflement.

 

Près de la mare, un corps glissant se déplaçait! Il saisit larme quil avait emportée, et dirigea le rayon vers le sifflement.

 

Le mouvement sinterrompit, le sifflement aussi.

 

Alalu savança pour examiner le danger.

 

Le corps glissant ne bougeait plus, la créature était morte, offrant un spectacle des plus étranges.

 

Son corps était long comme une corde, et ne possédait ni bras ni jambes.

 

Des yeux féroces étaient plantés dans sa petite tête, et une longue langue pendait hors de sa bouche.

 

Alalu navait jamais rien vu de tel sur Nibiru. Cétait une créature dun autre monde!


Il se demanda sil pouvait sagir du gardien du verger, ou du maître de leau. Il collecta un peu deau dans le flacon quil transportait, et sen retourna rapidement vers le vaisseau.

 

En chemin, il cueillit aussi quelques fruits.

 

La clarté des rayons du Soleil sétait atténuée.

 

Lorsqu’il atteignit le vaisseau, il faisait nuit. Alalu était étonné que le jour soit si court.

 

Au-dessus des marais, une lueur froide sélevait au-dessus de lhorizon.

 

Le disque teinté de blanc montait rapidement dans le ciel.

 

Alalu contemplait maintenant Kingu, le compagnon de la Terre.

 

Il voyait de ses yeux ce quil avait appris en étudiant le Commencement: les planètes et leurs orbites, le Bracelet Martelé,

 

Ki la Terre, Kingu sa Lune. Elles avaient été créées, elles avaient été baptisées!

 

Dans son cœur, Alalu nourrissait lespoir quune autre de ses convictions savère juste.

 

Il devait trouver lor, le seul moyen de sauver Nibiru.

 

Si la légende du Commencement disait vrai, si les veines dorées de Tiamat avaient été entraînées par les eaux dans celles de Ki, sa moitié, il trouverait cet or!

 

Les mains tremblantes, Alalu détacha lappareil de contrôle de la perche du vaisseau.

 

Il enfila nerveusement le costume de poisson, attendant avec impatience les premiers rayons du Soleil.

 

À laube, il quitta le vaisseau et savança rapidement vers les marécages.

 

Il saventura dans des eaux plus profondes et y plongea lappareil de contrôle.

 

Il ne pouvait détacher le regard de son écran lumineux, son cœur battait dans sa poitrine.

 

Lappareil indiquait la composition de leau, révélant ses trouvailles sous formes de symboles et de chiffres.

 

Puis le cœur dAlalu sarrêta: lappareil indiquait la présence dor dans leau!

 

Vacillant sur ses jambes, Alalu avança, senfonçant plus loin dans le marécage.

 

Il plongea à nouveau lappareil dans leau, et celui-ci annonça à nouveau la présence du précieux métal.

 

Un cri, un cri de triomphe, séchappa de la gorge dAlalu. Le sort de Nibiru était maintenant entre ses mains!


Il retourna au vaisseau, retira le costume de poisson, et sassit dans le siège du commandant.

 

Il réveilla les Tablettes de la Destinée qui connaissent toutes les orbites, afin de trouver celle de Nibiru.

 

Il agita le « Transporteur de parole » pour communiquer avec Nibiru.

 

Il sexprima ainsi:

 

Le grand Alalu parle à Anu.

 

Je suis dans un autre monde, jy ai découvert lor qui peut sauver Nibiru.

 

Le sort de Nibiru est entre mes mains. Vous devez vous plier à mes exigences!

 

 

 

 

 

Sitchin Zecharia
 

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